Presque 10 millions de foyers fiscaux déclarent des revenus d’actions et autres participations[1],
pour un montant d’environ 20 Mds. Le patrimoine financier des ménages en
actions et participation est le suivant[2] :
Milliards euro encours actifs
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Actions et autres participations
|
538,2
|
639,6
|
688,0
|
628,5
|
Actions cotées
|
113,0
|
141,9
|
163,8
|
134,4
|
Actions non cotées
|
280,3
|
341,6
|
353,4
|
308,2
|
Autres participations
|
144,9
|
156,1
|
170,8
|
185,9
|
On sait que ce patrimoine financier est détenu par les
français les plus aisés et particulièrement par les chefs d’entreprise[3],
mais on dénombre aussi environ 3,5 millions de salariés[4]
dans le cadre de l’actionnariat salarié.
Parmi ces français les plus aisés figurent les fameux 1%, objets de toutes les attaques, que les
partisans de l’égalitarisme veulent
taxer encore plus. Pourtant lorsque l’on mesure le taux d’imposition
qu’ils payent sur le revenu leur participation à l’effort national est déjà
conséquente.
Sur les 36 millions de foyer fiscaux, seuls 19,5 millions
sont imposables, leurs contributions sont les suivantes :
Nombres de foyer fiscaux imposables
|
Revenu fiscal de référence moyen
|
Impôt net moyen
|
Taux d'imposition moyen
|
Part des foyers fiscaux
|
Part des impôts[5]
|
Part des revenus imposables
|
4 984 533
|
22 287
|
-536
|
-2,40%
|
13,70%
|
-5,51%
|
16,32%
|
4 728 892
|
22 042
|
543
|
2,20%
|
24,31%
|
5,30%
|
15,31%
|
2 518 753
|
25 570
|
1 236
|
4,83%
|
6,92%
|
6,43%
|
9,46%
|
1 712 932
|
30 752
|
1 735
|
5,64%
|
4,71%
|
6,14%
|
7,74%
|
1 922 882
|
38 163
|
2 436
|
6,38%
|
5,28%
|
9,67%
|
10,78%
|
1 063 547
|
45 799
|
3 457
|
7,55%
|
2,92%
|
7,59%
|
7,16%
|
952 568
|
53 337
|
4 823
|
9,04%
|
2,62%
|
9,48%
|
7,46%
|
440 460
|
62 446
|
6 912
|
11,07%
|
1,21%
|
6,29%
|
4,04%
|
372 276
|
73 692
|
9 344
|
12,68%
|
1,02%
|
7,18%
|
4,03%
|
338 648
|
93 149
|
13 513
|
14,51%
|
0,93%
|
9,45%
|
4,63%
|
413 360
|
215 052
|
44 506
|
20,70%
|
1,14%
|
37,98%
|
13,06%
|
Ces 1% payent 38% des impôts sur le revenu alors qu’ils ne
représentent que 13% des revenus
imposables.
Lorsque le gouvernement prétend au nom de l’équité imposer
les revenus des capitaux au même barème que les autres revenus d’une part, ce
ne sont pas seulement les 1% des français les plus aisés qu’il touche mais plus
de la moitié des foyers imposables et d’autre part il méconnaît la nature du
risque des investissements dans les entreprises. En effet, chaque année ce sont
plus de 63 000 entreprises qui ont disparu représentant une importante perte en
capital. Ces pertes sont principalement supportées par les créateurs ou les
repreneurs d’entreprises qui se retrouvent ruinés par la faillite de leur entreprise
et qui ont peu de chances de pouvoir déduire ces pertes de leurs revenus du
capital futur, puisque la quasi-totalité de leur patrimoine a sombré avec leur
entreprise. Voilà ce que l’on appelle l’impôt risque et qui justifie une
imposition différenciée sur les plus valus et les revenus des actions et autres
participations.
Faute de comprendre ce fait ce gouvernement, comme le
précédent, décourage l’investissement dans les entreprises et compromet
l’emploi.
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