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vendredi 10 avril 2015

Compétitivité : quel bilan fin 2014

L’analyse se concentre ici sur une comparaison France Allemagne en termes de compétitivité et de performances du commerce extérieur, au moment où le gouvernement multiplie les mesures visant à soigner les « trois maladies » de la France qui, selon Emmanuel Macron sont: « la défiance, la complexité et le corporatisme ».

Disons d’emblée que les indicateurs fin 2014 ne traduisent pas encore l’amélioration souhaitée.
Commençons par l’indicateur le plus crucial : la productivité.
Rappelons que l’indicateur retenu ici calcule l’évolution du rapport de la valeur ajoutée produite au coût du travail pour l’industrie manufacturière. De 2012 à 2014 la productivité a gagnée 15% en Allemagne, alors que nous restons stables. Nos voisins allemands améliorent leur performance, notre lent déclin se poursuit.
Ce phénomène s’explique par la fiscalité sur les entreprises et le coût du travail qui ont pour conséquence de limiter les capacités d’autofinancement de nos entreprises. En effet, la part dans la valeur ajoutée du poste rémunération est passé de 2012 à 2014 de 63.1% à 67%, contre 54.4% et 59.3% en Allemagne. En 2013 les sociétés non financières allemandes ont versé 781 Mds de salaires et traitements contre 534 Mds pour la France. Ils ont payés 162 Mds de cotisations sociales, alors que nous avons déboursé 174 Mds, en augmentation de près de 4 Mds sur un an, ce malgré le CICE et dans un contexte de stagnation de l’emploi.
Le mal français est patent lorsque l’on constate qu’entre 2012 et 2013 les salaires et traitements en Allemagne ont augmenté de 3% pour 1.69% d’augmentation des cotisations alors qu’en France pour les mêmes postes ce sont respectivement 1% et 1.97% ! Un constat similaire s’observe pour la fiscalité qui représente 4.3% de la valeur ajoutée en Allemagne, 9.5% en France ! Ceci se répercute sur la capacité d’autofinancement qui représente en 2014, 21.6% de la valeur ajoutée en Allemagne, pour 17.1% en France.
Nos performances extérieures ne font que traduire les conséquences de notre faible compétitivité. D'une part, la part de la valeur ajoutée liée à la production de biens exportables reste très inférieure à celle de l’Allemagne (moins de 12% contre plus de 22%). Or, on ne peut espérer exporter que ce que l’on produit. D'autre part, malgré la vitalité de nos exportations de services, notre balance extérieure reste très déficitaire.

En France, le solde net des transactions extérieures sur les services s’élève à environ +9 Mds par trimestre ; l’Allemagne est maintenant proche de l’équilibre. En revanche, le solde des transactions sur les biens exhibe un déficit de plus de 15 Mds par trimestre en France, alors que les allemands sont sur un rythme de 45 Mds d’excédents par trimestre.


Alors sans doute que les mesures annoncées réduiront la défiance et conduiront les entrepreneurs à plus investir encore faut-il qu’ils en aient les moyens. La faiblesse des taux et les mesures d’amortissement accéléré devraient les y aider. Mais sans mesures importantes visant à réduire la coûteuse complexité de nos administrations publiques, la rentabilité ne sera pas au rendez-vous et notre rebond risque de n’être qu’un sursaut.

mardi 3 mars 2015

Terreur : un monde qui bascule


L’horreur absolue, la violence sauvage, quel délire de quel meurtrier mythomane ! Quel aveuglement, quel dépassement de soi sauvage et froid des exécutants ! Que s’est-il passé avec ceux-là pour qu’ils en arrivent là ? Comment croire que pour faire la félicité des hommes il faille commencer par les martyriser pour enfin les sacrifier ? Quelle est cette raison supérieure qui justifie les meurtres ? Raison d’Etat ? Raison de Dieu ? Peut-il subsister en notre monde cette sorte de raison ? Quelle offense demande la vie de personnes innocentes pour vengeance ?
Quel terrible fossé a-t-on creusé entre les peuples, quelle humiliation avons-nous pu infliger à ce reste du monde pour qu’il produise cette haine meurtrière des valeurs, des idées et des hommes ? De quelle nature est cette terrible addition payée hier par le peuple américain, aujourd’hui par la famille de Charlie, la police et les autres victimes. Quels crimes ont pu commettre nos dirigeants qui exigent un tel massacre pour réparation ? Oh, sans doute rien de plus que ne l’exigeait la raison d’Etat et la défense des intérêts nationaux dans le monde. Jamais, les peuples américains ou français n’ont été consultés sur le détail des opérations. Ils ne peuvent à aucun moment être tenus pour responsables. Une fois la douleur et la rage passées, on ne pourra faire l’économie de l’analyse des causes profondes de cette escalade dans l’horreur.
Les personnes qui ont commis ces meurtres n’avaient plus d’espoir en ce monde. Martyrs et victimes coupables de l’obscurantisme qui a rongé leur raison. Ils servent une cause religieuse attachés comme des chèvres à la charia, ils servent Dieu, le paradis est à eux. Derrière eux se dessinent les véritables monstres dont le but est politique et le calcul froid. Vénérés comme des Dieux, fascinés par leur pouvoir à ordonner la mort, chanceux comme les crapules, gourous de sectes obscures. Ils veulent étendre leur dictature. La terreur ou l’adulation, voilà le choix qu’ils proposent, le chaos est leur but. Là dans cette misère mystique ils recrutent des âmes qu’ils vouent aux enfers en leur vantant le paradis. Ils ordonnent et organisent les boucheries et festoient sur les cendres. Mais derrière eux, quelles sont ces ombres qui financent, entraînent, organisent, hébergent ? Qui compose les diasporas ? De quels relais d’opinion disposent-elles ? Comment cohabitent-elles avec les mafias des armes et des drogues ? Enfin, comment ceci se transforme en commandes à de respectables fabricants d’armes ? Armes que l’on retrouve partout, modèles et caractéristiques sur catalogue. 
Nous sommes en guerre, sans l’avoir déclarée, face à des ennemis de l’ombre. Nous serions plus forts si nous étions nous-mêmes plus vertueux. Quel est cet obscur islam qui a ordonné la guerre sainte ? Quels sont les rôles de tous ceux qui à travers le monde ont vu leurs positions basculer à la chute de l’URSS ? De ces troupes de la terreur, où sont passés les soldats, sont-ils tous repentis ? Et nous-mêmes, vertueux démocrates, dans quelle mesure utilise-t-on ces circuits de l’ombre à des fins peu avouables et tenues secrètes ?
Le déséquilibre se précise. Les anti-mondialistes ont aussi leurs fanatiques. Comment ressentent-ils les événements ? Tous ceux qui à travers le monde ont fait le choix de la violence, qui haïssent nos sociétés, parce qu’elles polluent, parce qu’elles sont injustes, parce qu’elles exploitent, tous ceux-là qui se sentent invulnérables parce que leur cause est juste, finiront par comparer les morts, une âme pour une âme, le tribut que paie le reste du monde est beaucoup plus lourd si l’on compte les morts de faim, de génocides, les enfants ouvriers, les enfants soldats… sans compter toutes ces espèces qu’on assassine?
Bientôt les larmes sécherons, l’émotion allégera son étreinte, la fatigue petit à petit s’estompera dans le quotidien, la peine succédera au désespoir. Que faire alors ?
Va-t-on attendre le jour où d’escalades en escalades partout dans le monde les musulmans soient persécutés, à la merci de la vindicte populaire et qu’ils persécutent en retour ? Ce jour-là, les monstres auront gagnés. 
Ne ratons pas cette opportunité historique d’unir ceux qui refusent la violence et sont prêts à lutter contre toutes formes de terreur. Comptons-nous, nous sommes des milliards, les autres ne sont que milliers. Supposons que demain, les membres du G20 décident de ne plus échanger d’armes qu’entre eux. Que ces pays activent leurs réseaux pour acheter les stocks disponibles et démanteler les filières. Il ne restera sur le marché que les dictatures et les mafias. Les ennemis, alors, se présenteront d’eux-mêmes. Parallèlement, recrutons des volontaires issus des armées des différents pays et formons des bataillons internationaux sous l’égide de l’ONU, dotés de l’armement le plus sophistiqué que l’on puisse imaginer, qu’ils s’interposent efficacement entre les belligérants, protègent les civils et les biens. Ils seront les justes. 
L’intérêt supérieur de la liberté exige une collaboration sans faille. Nous sommes en guerre !
Naïveté que tout ceci ! Peut-être, peut-être pas ? Cela dépend de nous citoyens du monde. Ne cédons pas devant l’universalité du principe de la liberté d’expression ! Mais seuls des membres des peuples réunis en assemblées, par la création de « Troisième chambre », face à leur conscience peuvent défendre efficacement ce principe et qu’enfin, la raison ordinaire supplante les raisons des Etats. On nous impose la guerre, il faut que nous soyons forts de notre cause qu’elle rallie les âmes pures, terrorise les méchants et anéantisse le Mal !
"La troisième chambre au XXI siècle" Editions Diagnostic & Systems

Quel euro et quelle Banque centrale pour l’Europe ?




Instituée le 1er juin 1998, la BCE est dotée de la personnalité juridique. Personne morale indépendante elle est chargée du bon fonctionnement de l’Union économique et monétaire en dirigeant le système Européen de banques centrales. Sa mission est la stabilité des prix en définissant la politique monétaire de l’Union et la coordination des politiques. Depuis la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008, la BCE est l’objet de toutes les attentions. Les récents infléchissements vers une plus grande harmonisation au sein de l’Union posent la question de l’avenir de cette institution.

L’évolution de la BCE durant la crise

Dès le 22 septembre 2008, les ministres des finances et gouverneurs des banques centrales du G7 donne le ton en s’engageant à protéger le système financier. Moins d’un mois plus tard le G20 s’engage sur un soutien à l’économie. Ce qui conduit cette même instance à instituer le conseil de stabilité financière en avril 2009, qui décide en septembre de mettre en place un renforcement de la coopération économique.
Cette coordination a pour conséquence immédiate d’assouplir considérablement les conditions de refinancement des institutions financières, comme en témoigne l’évolution des taux d’intérêt.


Parallèlement, des pratiques de financement dites non conventionnelles apparaissent. Dès septembre 2008, on organise des lignes de swap entre banques centrales pour satisfaire les besoins de liquidité en US$. En octobre 2008, la liste des titres éligibles est élargie. En mai 2009, les durées des financements à 12 mois (décidées en mai 2009) des institutions financières contractés en 2009 sont repoussées à décembre 2010… On renonce à toute politique quantitative sous réserve que les titres soient éligibles. En juin 2009, une politique d’achat d’obligations sécurisées est mise en place… L’ensemble s’accompagne d’une réflexion sur la régulation et le contrôle du système financier.
Les conséquences sur les finances publiques du ralentissement économique sans précédent qui découle de la crise financière conduit à de fortes inquiétudes des institutions financières envers les dettes souveraines et les pays les plus fragiles de la zone euro se trouvent au bord de la cessation de paiement dès le printemps 2010.


La dette publique de la zone Euro passe de 5994 milliards à fin 2007 de 8600 milliards fin 2012, de 66.4% à 90.6% du PIB de la zone. Le 2 mai 2010 le plan d’adoption d’aide à la Grèce est adopté, le 10 mai 2010, la BCE lance un programme d’intervention sur les obligations publiques et privées afin de refinancer les titres.
Commence alors une deuxième phase d’intervention visant à désamorcer les spéculations sur la chute de l’Euro, à sécuriser les obligations d’Etat et à financer les Etats les plus fragiles. Le 30 juin la BCE met un terme à sa politique de rachat d’obligations sécurisées et décide de les garder jusqu’à leur échéance. En décembre 2011, des opérations de prêts à plus longs termes des banques sont mises en œuvre 489 milliards sont prêtés à 523 banques pour une durée de 3 ans, suivies en mars 2012 de prêts à 800 banques de 530 milliards sur la même durée, permettant ainsi un refinancement plus aisé des obligations publiques et privées.
L’activité de la BCE se reflète sur son bilan et sur ses bénéfices




Au bilan 2012 le compte de réévaluation qui comptabilise les plus values latentes sur les actifs et passifs s’élevaient à plus de 23 milliards d’euros en 2012 et les provisions à 7.5 milliards.

L’euro une monnaie refuge
Malgré les difficultés, l’euro a conservé sa place internationale. Entre 2007 et 2013, la parité US$/€ a varié mais il n’y a pas eu de décrochage entre les monnaies, alors que la £ s’est fortement dévaluée quand la couronne danoise restait remarquablement stable et que le franc suisse et le yen s’évaluaient.

L’euro est la première monnaie d’émissions des titres de dette devant le dollar la livre sterling et le yen et sa place reste stable. Un peu moins de 30% des réserves de change sont en euros.
L’euro est devenu une monnaie incontournable du paysage financier international. Ce statut de monnaie internationale et la rigueur de la gestion de la BCE explique sa forte valeur que beaucoup regrettent en France, car pesant sur notre compétitivité.

L’euro et l’espace économique de l’union
Les stratégies de change à l’intérieur de l’UE entre membres de la zone euro et pays ayant conservés leur monnaie nationale pointe une des grandes faiblesses de l’UE : l’hétérogénéité des situations économiques fiscales et sociales.
Il semble en effet que, suivant les impératifs intérieurs, certains pays (Pologne, Royaume-Uni, Roumanie, Hongrie) gardent délibérément un taux de change favorable à leurs exportations sur la zone.
D’autres (Danemark, Bulgarie, Lituanie, Lettonie) s’appliquent à stabiliser leur taux de change par rapport à l’euro. Les crises des pays du sud de l’union posent la question de l’optimalité de la zone euro.

La politique des taux de change

La question principale est l’harmonie entre la politique de maîtrise de l’inflation  et celle d’un niveau de l’euro acceptable par nos entreprises exportatrices par rapport au dollar et à la monnaie chinoise qui en générale se calle sur ce dernier. Deux problèmes dans cette gestion la volatilité de court terme et la valeur tendancielle. Ainsi le taux passait de 1.577 en juillet 2008 à 1.2732 en novembre de la même année, la tendance semble nous amener vers 1.30. Le taux de change en parité de pouvoir d’achat serait aujourd’hui d’environ 1.20. Chaque politique de hausse de taux pour combattre l’inflation se traduit par un enchérissement de l’euro
La politique de change dépend aussi des réserves de change disponibles qui autorise une intervention sur les marchés. Lorsque la chine affiche 3 181 milliards de $ de réserves en 2011[1], la BCE disposait de 165 milliards en mars dernier[2]. De plus, la politique de change ne relève pas directement de la BCE mais du conseil (art 111 du traité de Maastricht). La gestion du taux de change suppose une force de frappe que la BCE ne possède pas étant donné les volumes échangés quotidiennement sur le FOREX[3] qui est d’environ 4000 milliards de dollars.
Il faut donc certainement se résigner à une politique de change totalement flottant et asseoir notre compétitivité sur des coûts maîtrisés et une qualité supérieure.

La régulation et le financement des Etats membres.

La crise financière la montré la fragilité des institutions bancaires et le manque de possibilité de contrôle de la BCE, face aux pratiques de titrisations autorisant les opérateurs à s’affranchir des règles prudentielles. L’euphorie des opérateurs et leur déconvenue est visible. Depuis la crise seuls les produits de taux d’intérêt et sur devises continuent leur progressions.
Le durcissement des règles prudentielles et du contrôle des accords de Bâle ont conduit les opérateurs qui y sont soumis à s’éloigner des marchés des CDS alors que les fonds d’arbitrage et les conduits (SPV) après la déroute de 2008 ont repris leur activité de manières intensive.

 Ce qui pose la question du contrôle de ces sociétés non soumises à la réglementation des IFM. Il reste qu’ils ne représentent pas une part importante des montants (CDS : 1.88% des achats et 3% des ventes pour les Hedge funds, respectivement 2.05% et 0.93% pour les SPV)



La faible croissance économique est sans doute aussi partiellement responsable de ce tassement de l’activité sur les produits dérivés.
La maîtrise des crédits apparaît être essentielle à la stabilité économique. Les leçons à tirer de la crise financière passe par un examen de la création monétaire par le système bancaire à travers l’octroi de crédits. La corrélation entre les prix de l’immobilier et la croissance des crédits est évidente pour la crise des subprimes.


Le financement des Etats membres pose lui-aussi des problèmes dans la mesure où la BCE n’a pas le droit d’émettre des euro-bonds ni, sauf exception, de racheter des obligations des Etats membres.

Propositions

Le contrôle des crédits accordés par les IFM passerait par une obligation de couverture à 100% en monnaie centrale, comme le préconisait Maurice ALLAIS. L’épargne longue redevenant le régulateur principal des crédits, traduisant ainsi à travers les variations des taux la préférence des agents pour le présent.
Le financement des investissements des Etats membres serait effectué par des prêts accordés par la BCE sur proposition des membres du conseil de la zone euro et vote du parlement. La BCE pouvant se financer par émission d’euro bonds. Les marges générées abonderaient un fond de sécurité européen.
Afin d’éviter les effets ciseaux entre revenus et remboursements des emprunts et de connaître les engagements futurs l’ensemble des prêts devraient se faire à taux fixe.
La régulation des marchés financiers a été déjà développée dans le n°1065 octobre/décembre de la revue.
Les fluctuations entre l’euro et les membres de l’UE ayant conservés leur monnaie nationale devraient être contenues dans des proportions raisonnable de l’ordre de plus moins 10%. Il est tout à fait anormal de voir certains pays bénéficiant de la zone économique accroître leur compétitivité et leurs exportations sur la zone UE grâce à des dévaluations.
D’une façon plus générale l’adoption et le fonctionnement d’une monnaie unique suppose une zone économique harmonisée avec la mise en place d’une forme de subsidiarité supposant une autonomie financière d’un gouvernement central. Donc l’adoption d’une forme de fédéralisme avec les ressources et les prérogatives qui l’accompagnent. Ceci permettrait d’entreprendre une harmonisation fiscale et sociale apte à mettre un terme aux pratiques de dumping des uns et des autres.








L’impôt risque


Presque 10 millions de foyers fiscaux déclarent  des revenus d’actions et autres participations[1], pour un montant d’environ 20 Mds. Le patrimoine financier des ménages en actions et participation est le suivant[2] :
Milliards euro encours actifs
2008
2009
2010
2011
Actions et autres participations
538,2
639,6
688,0
628,5
Actions cotées
113,0
141,9
163,8
134,4
Actions non cotées
280,3
341,6
353,4
308,2
Autres participations
144,9
156,1
170,8
185,9

On sait que ce patrimoine financier est détenu par les français les plus aisés et particulièrement par les chefs d’entreprise[3], mais on dénombre aussi environ 3,5 millions de salariés[4] dans le cadre de l’actionnariat salarié.
Parmi ces français les plus aisés figurent  les fameux 1%,  objets de toutes les attaques, que les partisans de l’égalitarisme veulent  taxer encore plus. Pourtant lorsque l’on mesure le taux d’imposition qu’ils payent sur le revenu leur participation à l’effort national est déjà conséquente.
Sur les 36 millions de foyer fiscaux, seuls 19,5 millions sont imposables, leurs contributions sont les suivantes :
Nombres de foyer fiscaux imposables
Revenu fiscal de référence moyen
Impôt net moyen
Taux d'imposition moyen
Part des foyers fiscaux
Part des impôts[5]
Part des revenus imposables
4 984 533
22 287
-536
-2,40%
13,70%
-5,51%
16,32%
4 728 892
22 042
543
2,20%
24,31%
5,30%
15,31%
2 518 753
25 570
1 236
4,83%
6,92%
6,43%
9,46%
1 712 932
30 752
1 735
5,64%
4,71%
6,14%
7,74%
1 922 882
38 163
2 436
6,38%
5,28%
9,67%
10,78%
1 063 547
45 799
3 457
7,55%
2,92%
7,59%
7,16%
952 568
53 337
4 823
9,04%
2,62%
9,48%
7,46%
440 460
62 446
6 912
11,07%
1,21%
6,29%
4,04%
372 276
73 692
9 344
12,68%
1,02%
7,18%
4,03%
338 648
93 149
13 513
14,51%
0,93%
9,45%
4,63%
413 360
215 052
44 506
20,70%
1,14%
37,98%
13,06%

Ces 1% payent 38% des impôts sur le revenu alors qu’ils ne représentent  que 13% des revenus imposables.
Lorsque le gouvernement prétend au nom de l’équité imposer les revenus des capitaux au même barème que les autres revenus d’une part, ce ne sont pas seulement les 1% des français les plus aisés qu’il touche mais plus de la moitié des foyers imposables et d’autre part il méconnaît la nature du risque des investissements dans les entreprises. En effet, chaque année ce sont plus de 63 000 entreprises qui ont disparu représentant une importante perte en capital. Ces pertes sont principalement supportées par les créateurs ou les repreneurs d’entreprises qui se retrouvent ruinés par la faillite de leur entreprise et qui ont peu de chances de pouvoir déduire ces pertes de leurs revenus du capital futur, puisque la quasi-totalité de leur patrimoine a sombré avec leur entreprise. Voilà ce que l’on appelle l’impôt risque et qui justifie une imposition différenciée sur les plus valus et les revenus des actions et autres participations.
Faute de comprendre ce fait ce gouvernement, comme le précédent, décourage l’investissement dans les entreprises et compromet l’emploi.



[1]http://www2.impots.gouv.fr/documentation/statistiques/annuaire2009/pages_web/statistiques2009.htm
[2] http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=16&sous_theme=5.4.1
[3] http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES414B.pdf
[4] http://www.fas.asso.fr/index.php
[5] Nets de crédit d’impôt