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jeudi 12 juin 2014

Par quel foutu hasard ?

Alors quel est ce hasard qui conduirait à l’ordre ? Un hasard qui organise. Par quel hasard cette astéroïde qui arrache à la terre ce qui sera la lune, et sans lune pas de terre. Bien avant c’était déjà ce drôle de hasard qui agglutinant la matière nous donnait le soleil. Et qu’en est-il de celui des galaxies et du Big-bang ? Et de celui de la vie et des esprits ? Oui qu’en est-il de cet autre qui fait muter les gènes? Et de l’épigénétique ? De cette farandole de molécules en nous qui construit nos corps et nos esprits ? Est-ce le même ?
Parmi tous ces possibles, pourquoi celui-ci qui m’a donné le jour comme à tant d’autres. Pourquoi nous donner la pensée si ce n’est pour penser l’impensable ? Non cela ne peut être le hasard ou alors pas cette sorte de hasard que l’on connaît par nos mathématiques. Il n’est pas tirage dans une urne. L’univers est émergence, il n’est pas un choix préexistant parmi d’autres préexistants dans une urne des possibles. Chaque unité d’espace-temps qui passe est un nouvel univers qui tend toujours vers un nouvel ordre. Certes au loin comme au proche tout semble identique mais rien n’est pareil et ce depuis le début des choses.

Alors petit homme que tu parles de Dieu ou que tu parles de science, tu te trompes certainement. Comment ne pas se tromper devant une aussi magistrale création. Et tout cela serait sorti du néant contraction singulière de l’espace-temps. Comme l’homme a eu raison de s’incliner respectueusement et de prier, comme il a eu raison aussi de fiévreusement chercher à comprendre, le peu qu’il a compris lui a tant apporté. Peut-être est-ce maintenant le temps d’être humble et de consacrer une plus ample partie du génie dont nous héritons à préserver notre héritage et à le faire fructifier. Comprendre l’ordre des choses et être les égaux des Dieux n’est-ce pas un peu trop présomptueux pour les singes savants que nous sommes, ne serait-ce pas une tâche impossible ? Alors qu'aujourd'hui notre jardin est encore en trop d'endroits: friches, ronces ou sables des déserts. Notre tendre mère la Terre n’est pas notre esclave, nous ne pourrons l’enchaîner. Notre destin comme son destin ne nous appartient pas. Ou nous évoluons ou nous mourrons. Toute jeune espèce parmi tant d’autres disparues aujourd'hui, jamais nous ne saurons ce que devions être, mais il nous faut vivre pour que peut-être un jour d’autres le sachent. Vivre, n’est pas survivre, vivre c’est être libre, liberté que donne la connaissance car elle seule conduit à la réelle humilité. Donnons cette chance aux autres de la Terre de pouvoir contempler l’ordre des choses avec des yeux illuminés de savoirs.

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